Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis maître de conférences depuis 2017. J’enseigne à l’INSPE de Grenoble, principalement en sciences de l’éducation et psychologie cognitive. J’ai débuté mon parcours professionnel en tant que professeur des écoles dans l’académie d’Orléans-Tours, après une licence de psychologie suivie à Tours. Puis, j’ai poursuivi ma formation en psychologie et à la recherche à l’Université de Grenoble, par le biais d’un master et d’un doctorat en psychologie cognitive, puis à l’Université de Genève, en tant que post-doctorante. Je fais désormais partie du Laboratoire de Recherche sur les Apprentissages en Contexte. Mes travaux de recherche portent sur le développement de la cognition mathématique chez les enfants ainsi que sur l’étude de la relation affective que les élèves développent avec cette discipline.
Quel rôle jouez-vous dans Pégase ?
Je suis responsable du suivi de cohorte cycle 2, en mathématiques, au sein de l’action 4. Il s’agit de concevoir des dispositifs d’apprentissage pour le cycle 2, de les mettre en oeuvre et d’en évaluer l’efficacité sur les acquisitions des élèves. La phase de conception repose sur la collaboration entre des chercheurs et des enseignants. La mise en oeuvre se fera dans une cinquantaine de classes de l’académie de Grenoble. Les enseignants de ces classes suivront tous une formation visant à les familiariser avec les situations d’apprentissage construites. L’évaluation de l’efficacité de ces dispositifs d’apprentissages se fera en observant l’évolution des acquisitions des élèves tout au long du cycle 2 et en la comparant à celle d’élèves n’ayant pas bénéficié de ces dispositifs co-construits.
Je participe aussi à l’action 3, en particulier à la mise en place du PupilLab sur le campus de Saint-Martin d’Hères. Il s’agit d’une plateforme de recherche spécialement conçue pour l’accueil d’enfants et d’adolescents de 3 à 17 ans. Le PupilLab accompagne les chercheurs dans l’organisation de leurs études: recrutement des familles volontaires, accueil dans des locaux dédiés à recevoir des enfants avec leurs familles. Plus de détails sur le PupilLab ici.
Pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer dans Pégase ? Qu’est-ce qui vous intéresse plus particulièrement ?
J’ai souhaité m’impliquer dans Pégase car ce projet vise à resserrer les liens entre le monde de la recherche et le monde de l’enseignement, un objectif qui me tient particulièrement à coeur. Utiliser les connaissances issues de différents champs de recherche, tels que la psychologie cognitive, les sciences de l’éducation, ou encore la didactique des mathématiques, afin de concevoir des situations d’enseignement destinées à réduire les inégalités d’apprentissages en mathématiques chez les élèves, m’intéresse tout particulièrement. Ce travail de mise en relations est coûteux car les différents acteurs mobilisés ont initialement des objectifs différents: étudier le fonctionnement et le développement cognitif des apprenants, améliorer et évaluer les méthodes d’enseignement et le matériel éducatif, étudier les interactions entre le savoir, les élèves et l’enseignant, faire progresser les élèves de sa classe. Cependant, ce travail collaboratif me semble extrêmement enrichissant pour porter un regard plus fin sur les conditions favorisant la progression des élèves en mathématiques.
