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© Ferielle Podgorski

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis professeur des universités en psychologie cognitive à l’Université Grenoble Alpes, en poste à l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education (INSPE) de Grenoble, et membre du Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (LPNC UMR CNRS 5105). Je suis aussi directeur-adjoint de l’INSPE de Grenoble en charge de la recherche.

Quel rôle jouez-vous dans Pégase ?

Je suis porteur du projet Pégase.

Dès 2018, quelques mois après mon recrutement comme professeur à l’UGA-INSPE, j’avais commencé à nouer des contacts avec des chercheurs, des enseignants, des formateurs d’enseignants, et des acteurs institutionnels, en vue de la publication annoncée de l’Appel A Projets PIA3 « pôles pilotes de formation des enseignants et de recherche pour l’éducation ». L’AAP étant paru le 6 décembre 2018, j’ai organisé une toute première réunion le 21 décembre de la même année, suivie de très nombreuses réunions dans les mois qui ont suivi. J’ai finalement déposé le projet Pégase pour financement le 10 juillet 2019. J’en ai obtenu le financement en janvier 2020, pour la période 2020-2030. Je tiens à souligner que les compétences, l’énergie, et la détermination de nombreuses personnes ont été indispensables à l’incubation de Pégase avant le dépôt du projet, et à son déploiement depuis sa création officielle le 1er décembre 2020. Que toutes ces personnes soient ici remerciées.

Je dirige donc aujourd’hui le pôle pilote Pégase, que j’ai le très grand plaisir de voir grandir quotidiennement et s’ancrer progressivement dans le paysage de la formation des enseignants et de la recherche en éducation. Les nombreuses facettes du démonstrateur qu’est Pégase nous amènent à nous adapter en permanence, faisant déjà de ce jeune pôle une expérience humaine vibrante et vivifiante.

Pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer dans Pégase ? Qu’est-ce qui vous intéresse plus particulièrement ?

Pégase est une opportunité unique de faire collaborer les chercheurs des laboratoires universitaires, les enseignants de terrain, et les formateurs d’enseignants à l’INSPE et au rectorat. Ces trois catégories d’acteurs sont tous très impliqués dans l’éducation, chacun selon ses compétences et dans son périmètre. Le défi que nous relevons tous les jours dans le pôle est de réussir à faire se parler, se comprendre, et collaborer, tous ces professionnels : c’est un défi auquel j’ai été personnellement sensible depuis que l’idée d’un tel pôle a germé dans mon esprit. Se décentrer et tenter d’adopter le point de vue de l’autre est au cœur de la collaboration que promeut Pégase. Un autre défi est de faire connaître la démarche dite evidence-based education et de fédérer les acteurs du pôle autour de cette démarche : l’avenir nous dira dans quelle mesure Pégase aura réussi à promouvoir cette éducation fondée sur les données probantes.

L’objectif ultime de Pégase est de contribuer à réduire les inégalités à l’école le plus tôt possible dans la scolarité des jeunes, et le travail collaboratif entre chercheurs, enseignants et formateurs d’enseignants est le levier sur lequel nous nous appuyons pour relever ce défi. Nous sommes aujourd’hui en 2022, à quelques jours de l’inauguration décalée de Pégase prévue le 27 juin prochain, et il nous reste donc 8 ans pour continuer de faire vivre ce projet très ambitieux, sur les territoires grenoblois et guyanais. En avant Pégase