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© Pascal Bressoux

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis professeur en Sciences de l’Éducation à l’UGA. Je suis aussi membre du Conseil Scientifique de l’Éducation Nationale. Dans le cadre du Laboratoire de Recherche sur les Apprentissages en Contexte (LaRAC), je conduis des recherches sur l’évaluation du système éducatif. Plus précisément, j’étudie quels sont les dispositifs et pratiques d’enseignement qui favorisent les acquisitions des élèves.

Quel rôle jouez-vous dans Pégase ?

J’ai été membre de l’équipe rapprochée qui a élaboré le projet. Je faisais partie de la délégation qui est allée défendre ce projet à la Caisse des Dépôts, délégation où figuraient, outre Jérôme Clerc et Catherine Brissaud, la rectrice Fabienne Blaise. Je le dis car cela montre bien quel a été le degré d’implication du rectorat à l’époque et la synergie qui s’est créée avec l’UGA. Et je veux insister sur la dimension collective qui a permis que le projet se réalise et convainque le jury.
Je suis actuellement président du COSP de Pégase. Par ailleurs, je suis aussi impliqué dans certaines actions ; notamment je réalise des interventions dans le cadre de l’action n° 2 « Placer l’approche evidence-based au cœur de la formation continue » et je participe à l’action n° 4 « Co-élaborer des pratiques éducatives et évaluer leur efficacité à long terme ».

Pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer dans Pégase ? Qu’est-ce qui vous intéresse plus particulièrement ?

Toute mon activité de recherche est centrée sur l’École et les apprentissages. Elle est donc tendue vers un but d’amélioration des pratiques en vue de favoriser les acquis des élèves, ce qui est justement un objectif central de Pégase. Cela fait plusieurs décennies que mes collègues au LaRAC et moi-même réalisons des enquêtes et des expérimentations dans les écoles primaires et secondaires et que nous œuvrons à tisser des liens resserrés et fructueux avec l’Éducation Nationale et, en particulier au niveau local, avec le rectorat et les inspections académiques et de circonscription. Ce lien construit de longue date par notre laboratoire et d’autres de l’UGA (je pense notamment au LPNC et au LIDILEM) a créé un terrain très favorable à la construction de Pégase. Mais Pégase permettait d’entrer dans une nouvelle dimension : non seulement renouveler les approches, mais aussi augmenter la voilure et, surtout, institutionnaliser et systématiser la collaboration entre Education Nationale et UGA. Pégase permet en effet de mettre en place un nouveau modèle de formation initiale et continue à l’échelle d’une académie entière, une formation largement fondée sur les connaissances scientifiques (evidence-based). Pégase permet aussi de réaliser des expérimentations à long terme et à large échelle, le tout avec un but d’amélioration des pratiques, non par des prescriptions venues d’en haut, souvent mal comprises voire mal vécues, mais grâce à une collaboration entre chercheurs, enseignants et cadres de l’Éducation Nationale. Bref, une formidable opportunité à saisir.