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© Roselyne Gros-Balthazard

Pouvez-vous vous présenter ?

Depuis le début de ma carrière, professeure des écoles en classe unique, en milieu rural, j’ai toujours eu besoin d’impulser une collaboration puis une coopération avec mes collègues, d’aller vers les autres. En passant mon Cafipemf en 2015 j’ai eu la chance de travailler avec Catherine Brissaud pour la construction de mon mémoire et d’une expérimentation autour de la problématique de la gestion de l’orthographe grammaticale et de la planification des écrits chez des élèves de CM1-CM2. Ce travail a pris de l’ampleur au sein de mon école, a été identifié comme projet innovant par le Cnesco lors de sa conférence de consensus Ecrire et Rédiger puis a été l’objet d’un projet CARDIE retenu dans le top 30 des projets innovants pour la Journée Nationale de l’Innovation en 2019, où je suis allée le présenter à Paris.
Je suis actuellement conseillère pédagogique sur la circonscription de Voiron 3. J’accompagne les enseignants en formation initiale, continue mais également les enseignants contractuels. Parmi mes missions qui recouvrent des horizons très diversifiés, je suis référente du plan français, j’accompagne des constellations d’enseignants qui s’interroge sur des problématiques diverses pour améliorer la réussite de leurs élèves. J’ai notamment mené une expérimentation à l’échelle de 16 classes de ma circonscription, visant à mesurer les effets de l’enseignement explicite de stratégies de planification sur l’orthographe et la qualité des textes produits par des élèves du CE1 au CM2.  J’ai communiqué les résultats lors du colloque TAO, Enseigner et Apprendre l’orthographe à l’ère du numérique en 2021. Je suis membre du groupe français de l’Isère et j’exerce depuis 2021 une mission de chargée de mission académique pour le plan français.

Quel rôle jouez-vous dans Pégase ?

J’ai suivi la naissance du projet dès ses débuts, j’ai participé à des Mercredis de Pégase puis à la première Semaine internationale de la Pédagogie en 2022 et j’ai sincèrement apprécié la richesse des rencontres avec des professionnels engagés, issus d’horizons différents.
Accompagner une expérimentation à l’échelle de ma circonscription en 2022/2023 m’a permis de mettre à l’honneur le travail de la chercheuse suisse Céline Buchs et de l’impulser dans ma circonscription. En intégrant le GT 5 depuis cette année scolaire, j’ai co-animé des ateliers lors de la SIP de 2024. Les objectifs de ce groupe de travail rejoignent mes préoccupations professionnelles quotidiennes de dissémination des apports de la recherche, des pratiques efficaces dans le but de faire évoluer les gestes professionnels des enseignants au service de la réussite de tous les élèves.

Pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer dans Pégase ? Qu’est ce qui vous intéresse plus particulièrement ?

Comme vous l’avez compris, en tant qu’enseignante, le monde de la recherche a toujours été pour moi un champ de curiosité, d’appétence, d’engagement. En tant que formatrice, j’ai remarqué le pouvoir de motivation, de dynamisation que peut exercer la collaboration entre les enseignants du premier degré et des chercheurs en impulsant un partenariat avec Pascal Pansu et Irène Freyssinet du Larac dans le projet PRACIC (Prévenir et Arrêter les Comportements Inadaptés en Classe) dans plus de 20 classes de mon territoire d’exercice auprès d’enseignants volontaires.
Le lien Recherche/ Terrain permis par les recherches collaboratives permet à la fois de développer les connaissances et compétences didactiques des enseignants, mais également de questionner l’évaluation toujours au service de la mesure de la plus-value pour les élèves qui sont au cœur des dispositifs. Il m’apparait indispensable de tisser et de développer ces partenariats pour engager une dynamique de travail au sein des écoles.
Je m’y attache tous les jours, en tant que facilitatrice auprès des enseignants et de mes pairs formateurs.