Qu’il s’agisse des violences sexuelles (e.g. #MeToo), des inégalités salariales, ou des échanges conversationnels (e.g. mansplaining), la confiscation du pouvoir par les hommes est au cœur des préoccupations sociétales actuelles. Sur le plan conceptuel, la notion de genre est en effet intimement liée à l’idée de hiérarchie: les catégories sociales genrées se définissent les unes par rapport aux autres selon des inégalités de statut, de ressource ou de droit. Cela affecte bien sûr la manière dont les individus pensent les rapports de genre. Une question qui se pose est de savoir quand s’ancrent les représentations hiérarchiques du genre dans la cognition humaine. Avant même de maîtriser le langage, les enfants font des distinctions de genre et comprennent par ailleurs que certaines relations sociales sont soumises à un ordre hiérarchique. Mais les enfants font-ils le lien entre le genre et le pouvoir ? S’attendent-ils à ce que le pouvoir soit plus masculin ? Cela dépend-il de la manière dont s’exerce le pouvoir ? Et ont-ils des attitudes qui légitimeraient un pouvoir genré ? Actuellement, ces questions font l’objet d’intenses recherches dans le domaine de la psychologie expérimentale. Ce séminaire sera l’occasion de les présenter.
Jean-Baptiste Van Der Henst est un chercheur au CNRS de Lyon, L2C2.
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Article en français qui résume les principaux résultats et les perspectives de recherche sur lesquelles Jean-Baptiste Van Der Henst et son équipe travaillent actuellement : cliquer ici.