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Optimiser la charge cognitive des élèves.

Par André Tricot, professeur des universités, Université de Montpellier.

Réussir à apprendre et réussir une tâche scolaire ce n’est pas la même chose. Le premier est le but de l’école, le second est le moyen du premier. Quand le niveau des élèves est hétérogène, on peut différencier les objectifs d’apprentissage, mais cela produit généralement un effet d’accroissement de l’hétérogénéité. Une autre solution est d’aménager temporairement les tâches et les supports en fonction du niveau des connaissances des élèves. Depuis 40 ans, les travaux conduits dans le cadre de la théorie de la charge cognitive ont permis d’accumuler des milliers de résultats empiriques (et quelques méta-analyses) à propos de l’optimisation de la charge cognitive des élèves, pour améliorer les apprentissages scolaires. Je présenterai une synthèse de ces travaux.

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La différenciation pédagogique, un vecteur pour des apprentissages émancipateurs.

Par Yann Mercier-Brunel, professeur des universités en Sciences de l’éducation, Université Aix-Marseille, et Pascal Boyries, IA-IPR de géographie, CARDIE.

Pour que les élèves puissent construire leurs apprentissages, il faut d’une part que l’enseignant soit bien au clair sur ce qu’il souhaite que l’élève apprenne, qu’il propose des activités en cohérence avec ses objectifs d’apprentissage, mais également que ce projet soit partagé avec chaque élève. Ainsi, dans l’idéal, la différenciation pédagogique consiste à construire un parcours co-construit entre l’enseignant et chacun des élèves concernés, à partir de l’expertise disciplinaire et didactique de l’enseignant et du sens que chaque élève donne aux apprentissages. La différenciation participe alors de l’émancipation de l’élève en développant ses capacités d’autorégulation de façon à le rendre plus apte à apprendre seul ou en petit groupe, mais aussi de lui faire prendre conscience de l’intérêt d’apprendre pour forger son esprit critique dans un monde où il peut être l’objet de nombreuses manipulations.
La co-intervention permettra de replacer les bases théoriques de l’alignement pédagogique et de l’autorégulation en croisant apports scientifiques et exemples scolaires. Elle soulignera la nécessité pour l’enseignant et l’équipe pédagogique de définir des objectifs clairs à différentes échelles de temps et de les partager avec les élèves — en fonction de leur âge et donc de ce qu’ils sont capables de s’approprier — en intégrant pleinement la dimension émancipatrice de l’apprentissage visé et des pratiques évaluatives cohérentes.

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Des routines coopératives pour engager (tou·te·s) les élèves.

Par Céline Buchs, professeure de la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud, Lausanne, Unité d’Enseignement et de Recherche AGIRS.

Après avoir présenté brièvement les principes de la pédagogie coopérative qui permettent de structurer les interactions entre élèves, nous discuterons des défis de la mise en pratique en classe. Cette réflexion nous oriente vers des propositions de mini-structures coopératives pour engager socialement et cognitivement les élèves dans les leçons. Ce sera l’occasion de discuter de la posture de l’enseignant·e et du climat de classe en lien avec la différenciation pédagogique. 

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Ce que nous apprend l’éducation inclusive sur l’hétérogénéité.

Par Caroline Desombre, directrice adjointe Recherche et développement de l’INSPE de Lille, Responsable scientifique pour l’Université de Lille du PIA3 « Inclusion : un défi, un territoire ».

L’éducation inclusive a, sous l’impulsion d’un cadre législatif et réglementaire favorable, fortement progressé en France depuis plusieurs années. Ce changement de paradigme modifie les pratiques enseignantes et comme tout changement, génère des inquiétudes comme par exemple, l’augmentation de la charge de travail, le manque de ressources, la baisse des exigences académiques ou encore la crainte de conséquences négatives notamment concernant le bien être des élèves présentant des besoins éducatifs particuliers (Sharma & Desai, 2002). Dans cette conférence, sans négliger ces inquiétudes, nous verrons comment la mise en place de la scolarisation inclusive peut améliorer les pratiques enseignantes et les apprentissages de tous les élèves. Pour ce faire, un rapide historique de l’éducation inclusive permettra de comprendre l’évolution de ce concept et ses implications dans la classe. Les principes de la conception universelle des apprentissages seront ensuite exposés afin d’identifier des réponses aux besoins des élèves et à l’hétérogénéité de la classe. Enfin, quelques points de vigilance pour favoriser la scolarisation de tous les élèves clôtureront cette conférence.

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