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Le pôle Pégase, dans le cadre de son action 5, organise sa 1ère semaine internationale de la pédagogie (SIP) qui se déroulera du 24 au 27 octobre 2022 à Grenoble.

Cette semaine est destinée aux enseignants du premier et second degré, aux conseillers pédagogiques, personnels d’encadrement des académies de Grenoble et de Guyane, aux formateurs d’enseignants en formation initiale et continue, et aux chercheurs en éducation. Les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge par le pôle pour les personnels académiques.

Il est possible de participer à tout ou partie de la semaine.

Cette première édition aura pour thème « l’évaluation ».

Elle se déclinera en conférences, ateliers pratiques et temps d’échanges informels. La thématique de l’évaluation sera envisagée par des conférenciers nationaux et internationaux selon différents angles :

  • L’état de la recherche sur l’évaluation
  • Évaluer équitablement
  • Étude comparée de l’évaluation dans divers systèmes éducatifs

Les ateliers menés par des enseignants formateurs et des chercheurs en lien avec les conférences pourront aborder :

  • L’évaluation par les pairs
  • L’autoévaluation : atouts, limites, encadrement
  • Évaluer les compétences : atouts et difficultés
  • De la moyenne au positionnement
  • L’évaluation en milieu multilingue
  • Communiquer les résultats des élèves aux familles.
  • Pourquoi l’évaluation est indispensable à la progression et à la motivation : place de l’évaluation dans l’auto-régulation et la métacognition
  • Évaluation des compétences professionnelles
  • Où sont les preuves ? Décrypter et évaluer les informations d’efficacité en éducation.

Une table ronde et certains ateliers (programmés probablement le premier jour) seront l’occasion de tester les outils élaborés dans le cadre des projets E-Fran et de discuter des apports de ces projets.

Les temps informels permettront l’échange en petit groupe autour d’une expérience, de ressources, de manipulation d’outils. Des facilitateurs seront présents pour répondre aux questions, mettre en lien, aider aux manipulations…

Les conférences de la Semaine Internationale de la Pédagogie sont mises en ligne.

Les supports des ateliers sont également disponibles en ligne. 

Le programme de la semaine

Lundi 24 octobre Mardi 25 octobre Mercredi 26 octobre Jeudi 27 octobre

A partir de 12h00

Accueil

9h30-11h30

Conférence plénière 1, Yann Mercier-Brunel, Université d’Orléans

9h30-11h30

Conférence plénière 2, Fabrizio Butera, Université de Lausanne

9h30-11h30

Conférence de clôture, Gwenaelle Audren, Université de Aix-Marseille, et Sophie Alby, Université Guyane

14h00

Ouverture, Jérôme Clerc Directeur du pôle Pégase

 

12h00-13h30

Pause méridienne (Repas sur place)

Temps informels

12h00-13h30

Pause méridienne (Repas sur place)

Temps informels

12h00

Buffet de clôture

14h30

Conférence d’ouverture, Pascal Bressoux, UGA

13h30 – 15h00

Ateliers

13h30 – 15h00

Ateliers

 

16h00 – 17h00

Temps informels (Les outils e-Fran)

15h00 – 16h00

Temps informels

15h00 – 16h00

Temps informels

 

17h00 – 18h30

Table ronde (Les résultats apportés par les projets e-Fran)

16h00 -17h30

Ateliers

16h00 -17h30

Ateliers

 
 

18h30

Soirée partagée

Activité culturelle

 

Les pré-inscriptions sont ouvertes du 15 juin au 15 septembre 2022.
Confirmation d’inscription jusqu’au 30 septembre 2022.
Le formulaire de pré-inscription ici

Le programme de la semaine avec les lieux : Programme_SIP_2022 .

Le lien pour la diffusion à distance et en direct : https://bit.ly/3D6JSqn

Interventions

Jérôme Clerc : professeur des universités en Psychologie, Université Grenoble Alpes, LPNC (Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition – UMR CNRS 5105) et directeur du pôle Pégase

Pascal Bressoux : professeur des universités en Sciences de l’éducation, Université Grenoble Alpes, LARAC (Laboratoire de recherche sur les apprentissages en contexte)

Titre : Les pratiques pédagogiques peuvent-elles diminuer ou aggraver les inégalités de réussite à l’Ecole ?
Les inégalités à l’Ecole sont-elles une réalité indépassable que nous serions condamnés à subir ? La recherche montre clairement que ce n’est pas le cas. Il existe en effet bel et bien des pratiques et dispositifs pédagogiques qui réduisent ou au contraire augmentent ces inégalités. Le but de cet exposé sera de montrer quels sont ces pratiques et dispositifs, d’en éclairer le fonctionnement, allant de l’organisation de la classe jusqu’aux pratiques d’évaluation.

Yann Mercier-Brunel : maître de conférences en Sciences de l’éducation, Université Côte d’Azur

Titre : Les pratiques évaluatives des enseignants pour soutenir l’autorégulation de l’apprentissage par les élèves.
L’évaluation est désormais appréhendée comme une activité professionnelle (Figari, 2001) qui, pour l’enseignant, se trouve au cœur de la culture, des compétences et des postures sous-tendant les gestes professionnels qu’il mobilise en classe (Jorro, 2016). Notre propos est alors, à partir de nombreux travaux anglophones et francophones sur l’autorégulation de l’apprentissage par l’élève mis en perspective (Cosnefroy, 2019 ; Cartier & Berger, 2020), d’interroger sur la façon dont l’enseignant peut soutenir ou entraver ce processus, en fonction de ses pratiques évaluatives (notamment des feedbacks qu’il produit –  Mercier-Brunel, à paraître) et des normes qui les sous-tendent (Mercier-Brunel, 2021). La recherche propose des pistes (Zimmerman, 2008) avec des résultats intéressants lorsqu’elles sont expérimentées en classe (Rakoczy & coll., 2019).

Fabrizio Butera : professeur ordinaire en Psychologie, Université de Lausanne, Institut de Psychologie – UNILAPS (Laboratoire de Psychologie Sociale de l’Université de Lausanne)

Titre : Les effets de la menace dans l’évaluation.
L’évaluation n’est pas un exercice neutre qui consiste à quantifier les mérites de la production d’un élève pour d’un étudiant : selon le type d’évaluation utilisée (p.ex., normative ou formative) et selon la fonction qu’on lui attribue (sélectionner ou former), les élèves se sentent plus ou moins menacés, développent des représentations différentes de leur compétence et des buts d’accomplissement différents. Ce qui a un impact sur leur apprentissage et leur propension à s’engager dans des comportements déviants (p.ex., la tricherie). Je passerai en revue un programme de recherche qui montre la menace impliquée dans l’évaluation normative et ses conséquences en termes de motivation, apprentissage et inégalité de traitement des élèves.

Gwenaelle Audren : maîtresse de conférences en Géographie, Université de Aix-Marseille, INSPE et  TELEMME (Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale, Méditerranée)

Titre : Une approche territoriale des inégalités scolaires : étude de cas dans la ville de Marseille.
Les études en matière d’éducation menées à l’échelle internationale (PISA) et nationale (enquêtes menées par la DEPP), mettent en évidence des variations de performance scolaire selon le niveau scolaire (lycée, collège), l’origine sociale des élèves mais aussi en fonction du lieu de scolarisation. Ces constats induisent une réflexion sur la place du territoire et du contexte local dans les processus de production/reproduction des inégalités scolaires. La présentation permettra d’analyser ces processus d’un point de vue géographique, à partir de travaux de recherche portant sur la ségrégation scolaire en collège à Marseille.

Sophie Alby : maitresse de conférences en Structure et Dynamique des Langues, Université de Guyane, INSPE Guyane et SeDyL

Titre : Evaluer les compétences des élèves en contexte multilingue guyanais. Quelle prise en compte des répertoires langagiers plurilingues ?
Comme dans tout territoire multilingue, le public scolaire guyanais dispose d’une grande diversité ressources langagières plurilingues. Ces ressources sont en général considérées comme une « difficulté » et appréhendées « en négatif » sous l’angle de la « non-francophonie ». Les élèves sont perçu.e.s comme being limited et non pas comme des « bi/plurilingues émergents » (Garcia, 2009). Par ailleurs, leurs ressources langagières sont envisagées selon un « biais monolingue » (Cenoz & Gorter, 2011) avec d’un côté la notion de « locuteur.rice natif.ve » et de l’autre une supposée unique langue de scolarisation, le français. Il s’agit donc ici de proposer d’opérer un changement de regard sur l’évaluation des productions des élèves en les observant non pas sous l’angle d’un écart vis-à-vis de la langue de scolarisation, mais comme la trace d’une compétence plurilingue qui pourrait être mise au service des apprentissages.