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Soutenance de thèse de Hélène Savin
30 septembre 2024 / 14h00 – 17h00
Hélène Savin encadre des ateliers mémoires au sein de l’Action 1 du pôle Pégase.
Elle a effectué une thèse à l’Université Grenoble Alpes. Celle-ci porte sur : « Vous écrivez ? Anaphorez ! ou les anaphoriques dans les productions écrites de lycéens ». Il s’agit d’un projet de recherche en Sciences du langage Spécialité Linguistique Sociolinguistique et Acquisition du langage sous la direction monsieur Francis GROSSMANN, LIDILEM, UGA et madame Ophélie TREMBLAY, Université du Québec à Montréal.
Hélène soutient sa thèse le 30 septembre 2024 dans la salle Jacques Cartier sur le campus de Saint Martin d’Hères de l’Université Grenoble Alpes.
Résumé de la thèse
L’objet central de la recherche que je présente est l’usage des anaphoriques dans la production d’écrits de lycéen·nes. Mon hypothèse de départ est que les élèves n’exploitent pas la diversité des anaphoriques, et se cantonnent à certains d’entre eux. Enfin, certains types d’écrits conduiraient les élèves à produire des anaphoriques plus diversifiés que ne l’autoriseraient d’autres. Par ailleurs, la gestion des anaphoriques représente un enjeu didactique, quel que soit le type de texte produit, les anaphoriques éclairent ou brouillent les pistes référentielles et organisationnelles dans les productions. Ils ont une incidence sur la qualité et l’efficacité discursives en assurant ou pas la continuité référentielle. Afin de vérifier ces hypothèses, j’ai mené une analyse de l’usage des anaphoriques dans 160 productions écrites de lycéen·nes (48 élèves de 15 à 17 ans). Ces productions scolaires correspondent à quatre genres d’écrits différents (un article de presse, un incipit, une question sur un groupement de textes et une évaluation de compréhension-opinion de lecture). Elles ont été réalisées dans deux classes de seconde, avec les mêmes consignes et dans les mêmes conditions d’écriture. J’ai annoté numériquement ces 160 productions avec SACR. Ce sont 3611 anaphoriques qui ont été relevés et analysés. Les résultats issus de mes analyses permettent de nuancer les hypothèses de départ, en mettant en lumière un assez fort degré de réussite (nombre), et en permettant de mieux localiser les lieux de réussites et de difficultés observées. De plus, ils m’ont permis d’établir un exemplier d’usages conformes et une typologie des erreurs anaphoriques. En m’appuyant sur ces résultats, je propose des pistes didactiques pour enseigner les anaphoriques. En travaillant à partir des productions des apprenant.es, on amènera les élèves à devenir parties prenantes de leur apprentissage. Ainsi, une meilleure conscience des stratégies anaphoriques mises en œuvre permettra, selon moi, d’améliorer la qualité des textes produits. Une telle démarche invite également l’enseignant·e à modifier sa posture professionnelle en portant un regard moins normatif sur les productions qui deviennent alors un matériau pour bâtir les compétences anaphoriques et rédactionnelles des élèves.